Les Selenytes
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 Présentation Liziele

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Liziele
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Liziele


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MessageSujet: Présentation Liziele   Présentation Liziele Icon_minitime11/27/2019, 21:27

Chapitre un : Éveil.

Miercolidor 25 Maisial 624. Ce fut ce jour-là, dans une petite maison de la Forêt d’Amakna, que Liziele vit le jour. C’était une journée des plus normale, la vie suivait tranquillement son cours dans le Monde des Onze. Rien ne semblait la destiner à un avenir comme celui qu’elle allait vivre.

En 634, alors âgée de dix ans, elle commença son initiation aux préceptes des dieux, en rejoignant les disciples du Grand Chronomaître, le dieu Xélor. Ce choix lui vint naturellement lors d’une visite au Village d’Amakna. Elle fut instantanément attirée par les mécanismes et rouages du Temple Xélor et fut de suite intéressée par les préceptes du dieu, se découvrant même une fascination pour le fonctionnement de l’Horloge Divine.


Les débuts ne furent pas simples, la magie du Temps étant un art dangereux et très subtil. Elle se retrouva plus d’une fois à se perdre dans des distorsions temporelles, ou bloquée dans des paradoxes des jours durant. Elle finissait cependant toujours par revenir, notamment grâce à l’aide Maitre du Temple Amine, un des meilleurs disciples du dieu Xélor.

Elle pouvait aussi compter sur le soutien de sa mère, mais surtout de sa jeune sœur, Liniele, étant âgée de deux ans de moins qu’elle. Quant à son père, il était décédé en l’an 626, peu après la naissance de Liniele.

Liziele et Liniele n’étaient pas sœurs pour rien : inséparables, elles passaient le plus de temps possible ensembles, faisant la joie de leur mère. Liziele était toujours très protectrice envers sa petite sœur, et cette dernière le lui rendait, l’aidant pour tout et rien et l’admirant constamment, surtout depuis qu’elle avait commencée son apprentissage.

Ainsi se déroulait l’enfance de Liziele, vivant paisiblement. Du moins, jusqu'à ce jour de l’an 636…


Chapitre deux : Point de non-retour.

Le Satuerdor 25 Flovor 636 se devait d’être un jour important. En effet, c’est ce jour que la déesse Pandawa était annoncée comme introduite au Panthéon. C’était un grand changement pour tout être vivant, le Monde des Onze devenait le Monde des Douze.

Pour Liziele, c’était aussi une journée un peu spéciale. En effet, tous les Maitres de Temple avaient accordé une journée libre afin de pouvoir assister à l’arrivée des Pandawa en Amakna, notamment grâce a l’ouverture du pont reliant le continent à l’Île de Pandala.

Cependant, elle avait préféré passer la journée chez elle afin de profiter du temps en famille.

À cette période, la guerre entre les Cités de Bonta et Brâkmar faisait rage. Depuis quelque temps, des avis de recherche sur des Brâkmariens en fuite circulaient dans la région. Ils étaient recherchés pour de nombreuses violences et meurtres envers aussi bien des Bontariens que des personnes neutres au conflit. Peu de zones étaient sûres en dehors de la ville d’Astrub, et les Brâkmariens n’hésitaient pas à liquider quiconque les bloqueraient.

« -Maman, dit, je pourrais devenir une disciple de la Déesse Pandawa tu penses ? Demanda Liniele à sa mère.
-Bien sûr Liniele. Si la Déesse a été acceptée au Panthéon, c’est que les autres Dieux la juge capable de former beaucoup de monde. Répondit-elle.
-Une Déesse qui boit de l’alcool pour devenir plus forte, on aura tout vue. Intervint Liziele.
-Oh ça va hein, tu peux parler avec tes bandelettes partout sur toi. Moi, je cracherais du feu comme un dragon !
-Seulement si tu ne tombes pas ivre-morte avant.
-Hahaha, j’ai hâte de voir ça !
-En plus, tu n’as pas encore dix ans, tu ne peux pas démarrer la formation.
-Bah d’abord, mon anniversaire, c’est demain ! J’suis sûre que tu l’avais oublié !
-Moi oublier ? Les Xélors n’oublient rien, surtout pas ce qui touche au temps.
-Pff, j’suis sure t’es qu’une menteuse.
-Mais non ma chérie, je suis sure que t’as sœur n’avait pas oubliée. Pour l’occasion, on ira au Temple Pandawa à deux et on passera au Village t’acheter un gâteau en revenant pour le manger ensemble au soir.
-Ouai ! Trop bien, merci maman ! S’exclama Liniele en se jetant dans les bras de sa mère. »

-------------------------

Nuit du Satuerdor 25 Flovor 636

Alors que la nuit filait paisiblement, Liziele se réveilla. Il était minuit passé. Elle n’avait pas besoin d’horloge pour le savoir. S’il y avait des gens qui n’avaient pas besoin de cela pour savoir l’heure, c’était bien les disciples de Xélor. Alors qu’elle s’apprêtait à se rendormir, elle fut attirée par un bruit à l’extérieur, comme un vrombissement. Elle se leva et jeta un œil par la fenêtre à l’étage afin de vérifier.


À cet instant précis, elle vit fondre sur la maison une salve de flèches explosives illuminant le ciel sombre. Elle eut à peine le temps de s’accroupir lorsque celles-ci se fracassèrent sur le toit de la maison, détruisant celui-ci et faisant trembler l’intégralité de la structure. En à peine quelques secondes, la fumée envahit toutes les pièces de la maison. Il devenait difficile de voir et de respirer. Liziele courus alors vers la chambre de sa sœur. Elle la croisa avec sa mère dans le couloir.

« -Maman !! Cria Liniele en pleurant.
-Sortez dehors les filles ! Vite, courez ! S’exclama leur mère en tentant de se protéger des fumées. »

Une autre salve de flèches retentit à nouveau, détruisant un peu plus l’habitation et faisant trembler la terre. Elles se dirigèrent vers l’escalier afin de se rendre au rez-de-chaussée et de sortir de la maison. Liziele passa la première suivit par Liniele et sa mère. Alors qu’elle venait d’atteindre le bas de l’escalier, les deux autres étaient encore à mi-chemin.

Une troisième salve frappa. Sous le choc, l’escalier s’effondra et l’étage suivi, tombant sur les trois femmes. Liziele fut plaquée au sol par les débris. Elle paniquait, tentant de vérifier ce dont il advenait de sa mère et de sa sœur. Elle parvint à s’extirper des décombres en rampant de toutes ses forces. La chaleur était insupportable, toute l’habitation était en feu, la fumée et la chaleur brûlaient les poumons, asséchaient la gorge, irritaient les yeux et affaiblissaient le corps. Lorsqu’elle pu se relever, elle lança un regard derrière elle. Son cœur se serra, les larmes montèrent aussitôt. Elle vit sa mère, inerte, une des poutres en travers du torse. Elle voulait hurler comme jamais, mais le manque d’air l’empêchait de produire un tel son. Liniele était entre les deux, à plat ventre, une énorme planche sur le dos. Liziele courus vers elle et l’extirpa non sans difficulté. Elle était inconsciente. La jeune fille prit sa sœur dans ses bras et continua de se diriger vers la sortie, jetant un dernier regard sur sa mère qui n’avait toujours pas bougé. Elle se retourna en pleurant, tentant de se sauver ainsi que sa sœur. Elle arriva enfin à la porte d’entrée, après ce qui lui paraissait une éternité. Celle-ci, déjà à moitié détruite, ne fut pas difficile à traverser.

Arrivée dehors, Liziele tomba à genoux et allongea sa sœur devant elle. Elle tentait de reprendre difficilement sa respiration, tandis que la maison continuait de brûler et de s’effondrer petit à petit. Elle regarda autour d’elle rapidement. Deux autres habitations non loin de là étaient dans le même état. Elle tentait de comprendre ce qu’il se passait. À travers les flammes et les décombres, elle aperçu de l’autre côté les bannières blanches de Bonta. Les Brâkmariens qui étaient recherchés depuis quelque temps devaient se trouver dans une des autres habitations.

Liziele se retourna alors vers sa sœur. Dans la panique, elle ne s’était pas aperçue que celle-ci avait une plaie béante sur le flanc droit. Ses propres bandelettes étaient imbibées de sang. Elle déchira une partie de ses dernières afin de tenter de retenir l’hémorragie.

Alors que les salves de flèches avaient cessées, à travers le crépitement du bois et des décombres qui tombaient, un ordre retentit au loin : « Soldats ! En avant, marche ! ». Les soldats avançaient en direction des habitations. Ils étaient précédés par celui qui semblait être le chef de l’attaque. Il était difficile de voir clairement qui était cette personne. Cependant, Liziele distingua vaguement la forme d’un panache sur la tête de l’homme. Elle en déduisit qu’il devait s’agir du Général Andris, l’intendant de Bonta, un extrémiste connu pour vouloir la destruction totale de Brâkmar et qui n’hésitais pas à employer des moyens peu orthodoxes pour arriver à ses fins. Ne connaissant pas les intentions des soldats, Liziele pris doucement sa sœur dans ses bras et partit dans la direction opposée. Elle ne savait pas vers ou elle allait, mais elle savait qu’il fallait partir de cet endroit.

Alors qu’elle marchait dans l’obscurité de la nuit, tout se bousculait dans sa tête. Elle revoyait chaque image, chaque seconde. Le corps inerte de sa mère revenait en boucle, lui laissant le cœur lourd. Les ombres des soldats qui s’avançaient vers les habitations en ruines. Chaque pas lui demandait un effort supplémentaire. Elle était exténuée, mais elle ne pouvait pas s’arrêter avant d’avoir trouvé de l’aide.

Après environ une heure de marche, Liniele ouvra les yeux.

« -Lizi … elle est où maman ? … Demanda-t-elle d’une voix très faible.
-Elle … Elle est partie … chercher ton gâteau … Répondit-elle, les larmes aux yeux. »

Liziele s’agenouilla et allongea sa sœur au sol. Liniele leva lentement son bras droit vers le visage de sa sœur.

« -Pourquoi … tu ment ? … Dit-elle. »

Son bras retomba doucement et elle ferma les yeux. Liziele prit sa sœur par les épaules et la serra contre elle, pleurant comme jamais auparavant. Elle se sentit partir, fatiguée. Tout devint flou. Elle perdit connaissance.

-------------------------

« -Eh, viens voir ici ! J’ai deux gamines là ! Dit une voix d’homme.
-Putain, la p’tite est bien amochée. La plus grande un peu moins, mais elle respire. On en fait quoi ? Répondit un autre homme.
-Laisse la petite ici, on vend pas les cadavres. Embarque l’autre et on rentre à Brâkmar. »

Liziele sentit se faire soulever du sol et allongée sur une planche. Elle entendit un claquement de fouet puis se sentit bouger. Elle devait être dans une charrette.


Chapitre trois : Brisée.

« -Li … Liniele …
-Eh, la gamine se réveille. Dit un homme à un autre.
-Où … je suis ? Demanda faiblement Liziele.
-À Sidimote gamine. Direction Brâkmar.
-Où est … ma sœur ? …
-La gamine qui était avec toi ? On l’a laissée là-bas, elle donnait plus signe de vie. Répondit froidement l’homme. »

Liziele ferma les yeux et se mit à pleurer. Elle se rappelait la nuit. Le feu, la chaleur, la fumée, le chaos. Sa mère. Liniele. Une immense tristesse l’envahit. Elle était seule. Elle ne savait pas ce qu’il allait lui arriver.

Après quelques temps de voyage, le convoi arriva à la Cité Sombre, Brâkmar.


« -Descendez tous et surtout fermez-la ! Cria un des hommes en charge du convoi. »

Liziele s’exécuta silencieusement et docilement, ne voulant pas s’attirer d’ennuis. Elle aperçu une deuxième charrette à laquelle elle n’avait pas prêté attention jusque-là, dans laquelle se trouvait d’autres personnes qui se devaient d’obéir aussi, dont certains avec des chaînes aux mains et aux pieds. Elle comprit qu’elle avait sûrement était ramassée par des marchands d’esclaves.

Tout autour, l’ambiance était très sombre et malsaine. La Cité de Brâkmar était imposante mais certainement pas rassurante. Liziele suivit le groupe sans faire d’histoires. Elle ne pensait pas à l’instant présent, elle ne faisait que se remémorer en boucle cette nuit qu’elle venait de passer.

Après avoir passé l’immense grille d’entrée, le groupe traversa les rues crasseuses et menaçantes de la Cité. Liziele avait peur. Chaque personne qu’elle voyait, chaque bâtisse lui donnaient des frissons. Brâkmar était connue pour être la Cité des malfrats en tout genre : assassins, mercenaires, marchands de produits interdits et bien sûr, d’esclaves. Le groupe se dirigeait vers ce qui devait être la Milice de Brâkmar, le cœur de la ville.

Une fois arrivés, les deux marchants présentèrent avec leurs esclaves du jour devant Ely Manvell, le chef du recrutement de la Cité qui gérait notamment la formation des nouveaux arrivants jusqu'à ce qu'ils soient atteignent les grades assez haut pour être pris directement en charge par les chefs de la Cité. Ce dernier avait un regard à tuer quiconque le croiserait. Il était réputé comme un véritable sanguinaire impitoyable.


« -Ah, la livraison du jour. Et en retard en plus. Voila qui est parfaitement mauvais. Mais j’aime ce qui est mauvais.
-On a fait au mieux pour toi Ely.
-Bien bien bien. Bande de chiasse de bouftou, maintenant, c’est moi qui tiens vos vies entre mes mains, alors vous allez obéir à mon commandement ou je vous ferais jeter en première ligne au milieu des chafers. Envoyez-moi tout ça aux camps d’entraînements ! »

Des miliciens s’approchèrent alors, embarquant un par un les personnes du convoi. Un d’eux s’approcha de Liziele et la saisit par le bras.

« -Chef ! On a une gamine, j’en fais quoi ?
-Bordel de merde, pourquoi vous m’avez ramenés ça ?! Qu’est-ce que vous voulez que j’en fasse ?! S’exclama Ely Manvell.
-On l’a trouvée sur la route Ely, elle était en vie, on s’est dit que ça peut toujours servir. Lui répondit un des marchands.
-T’as cru que c’était une garderie ici ? Regarde-la, même à moi, elle me fait pitié. J’ai pas le temps de m’occuper des larves. Balancez-moi ça aux geôles, je verrais ça plus tard ! »

Liziele fut donc enfermée dans une des prisons de Brâkmar, qui se trouvait sous la Milice. C’était probablement mieux ça que les chafers. Les geôles étaient répugnantes, entre des cadavres en décomposition sur lesquels se jetaient les rats et les excréments de ces derniers. La jeune fille se posa dans un coin à peu près potable et se recroquevilla sur elle-même, les bras autour de ses genoux et y plongea sa tête pour pleurer. Elle se demandait comment elle avait pu en arriver à finir dans une geôle de Brâkmar à ses douze ans ? Pourquoi avait-elle su perdre sa mère et sa sœur ? Les images de cette nuit ne pourraient sûrement jamais disparaître. Le bruit des explosions, la maison en feu, la chaleur, la fumée, le corps de sa mère sans vie, les étendards de Bonta. Bonta. Tout était de leur faute. Eux qui prônaient le bien et la justice, ils n’étaient pas mieux que Brâkmar. Alors que la tristesse se mélangeait à la colère, elle finie par s’endormir ainsi.

-------------------------

Une journée plus tard. Un tintement de clé vint réveiller Liziele. Celle-ci n’avait rien mangé ni bu depuis qu’elle était arrivée ici. Ses bandages partaient en miettes. Elle n’en avait plus sur son bras et sa jambe droite. Un garde était là et ouvrit la porte de sa cellule.

« -Eh gamine. Ely Manvell veut te voir. »

Elle s’exécuta et accompagna le garde jusqu'à une salle où se trouvait le Chef du recrutement, assit à un bureau. Elle se plaça devant lui.

« -Ah, la larve, toujours vivante ? Je ne savais pas que les insectes étaient aussi tenaces de nos jours. Dit Ely.
- … . Liziele ne répondit pas, restant le regard bas et vide.
-Muette en plus de ça ? Si c’est le cas, tu ne me sers à rien. Ramenez-la aux geôles et laissez-la s’y décomposer. »

Le garde revint vers Liziele et la saisit par le bras afin de l’emmener.

« -Non, je … Dit-elle faiblement.
-Hum ? Je crois entendre des voix. Dit Ely d’un ton moqueur.
-Je peux parler …
-Incroyable, tu passes d’une larve à un tofu maintenant. Tout aussi insignifiant, le bruit en plus. Laisse-la. Dit-il à l’attention du garde. »

Ce dernier laissa la jeune fille et retourna se poster à l’entrée.

« -Tu me fais tellement pitié gamine. À tes bandelettes, je déduis que tu es disciple de Xélor ? Questionna Ely.
-Oui… Répondit-elle.
-Avec tout ceux qu’ils te manquent, tu ne peux même plus utiliser tes pouvoirs au risque de perdre la moitié de ton corps. C’est pathétique.
-… .
-Écoute moi gamine, j’ai pas de temps à perdre à faire la nounou. Je te laisse une seule et unique chance. Raconte-moi comment tu as fini dans cet état et comment tu as fini dans un convoi d’esclaves qui m’était destiné. Si tu refuses, tu retournes en geôle jusqu’à ce que les rats aient raison de toi.
-… Très bien. »

Liziele commença alors à raconter son histoire à Ely Manvell. Sa formation au Temple Xélor, la nuit de l’attaque, le convoi. L’impitoyable chef écoutait tout avec attention.

« -Alors comme ça, c’était une attaque de Bonta ? Je devrais les remercier, ils m’ont débarrassé de ces fugitifs. S’exclama-t-il en se levant.
-… .
-Mais toi, je sens ta tristesse. Elle cache une colère et une haine. Je sens ton désir de venger ta sœur et ta mère. Je me trompe ?
-… Non.
-Parfait ! Dans ce cas, je te fais une proposition : Rejoint mes rangs ! Deviens mon instrument, sers moi et je te donnerais ce dont tu as besoin pour finir ta formation. Et tu auras l’occasion si tu te débrouilles bien de te venger de ces Bons à Rien !
-… Comme si j’avais le choix …
-Parfait, j’aime ce genre de réponse. Dans ce cas, tu commences demain. Emmène-la aux cuisines et file lui une chambre. »

« -Bonta payera… Ils paieront pour ce qu’ils m’ont fait… » Pensa-t-elle en suivant le garde.
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MessageSujet: Re: Présentation Liziele   Présentation Liziele Icon_minitime11/27/2019, 21:29

Chapitre quatre : Premier sang.

Cela faisait maintenant une semaine que Liziele avait rejoint les rangs de Brâkmar. Bien que forcée, elle avait accepté cette décision.

Comme promis, elle fut acceptée au sein de la Milice, lui permettant ainsi d’avoir un toit et la possibilité de se nourrir. Elle avait eu cette semaine afin de prendre ses marques dans la ville et se préparer pour la suite, en accomplissant par l’occasion les corvées destinées aux néophytes de la Milice. Elle put notamment changer ses bandelettes et reprendre sa formation en tant que disciple de Xélor grâce aux autres disciples plus expérimenté qui étaient aux services d’Ely Manvell. Ce n’était cependant pas un apprentissage très orthodoxe, les xélors de Brâkmar étant réputés comme des êtres vils et malsains. Beaucoup connaissaient entre autres l’histoire de Many, ce xélor brâkmarien qui avait pour habitude de décapiter ses victimes et qui fut réduit en cendres lors de l’Aurore Pourpre.

Cette première semaine passée, elle reçu sa première vraie mission : une simple escorte à travers les Landes de Sidimote. Il s’agissait d’un convoi d’armes et d’armures destiné aux forces qui gardaient la frontière avec les grandes plaines de Cania. Deux charrettes, chacune étant escortée par deux gardes.

Liziele était assise à l’avant de la charrette qui menait la file, aux côtés d’une autre milicienne, une belle femme blonde habillée en rouge et noir. Elle avait embarqué avec elle une cape typique de la milice brâkmarienne ainsi qu’une dague, que tout milicien se devait d’avoir sur lui.

« -Alors toi, t’es la gamine qu’Ely à recrutée la semaine dernière. T’as quel âge ? Interrogea la milicienne.
-... 12 ans. Répondit-elle simplement.
-12 ans et déjà dans la Milice de Brâkmar. Les jeunes de nos jours ne perdent plus de temps décidément.
-Je n’ai pas... choisie d’être ici.
-Peu d’entre nous l’ont réellement choisi. Et ceux qui l’ont fait sont les hauts-gradés. Les autres sont ici par dépit pour la plupart, ou pour des raisons rejoignant les idéaux de Brâkmar.
-Comme vouloir s’opposer à Bonta ?...
-Ah, ça, tout le monde à Brâkmar vit avec cette idée en tête.»

Durant le reste du trajet, Liziele et la milicienne continuèrent de discuter. Cette dernière lui apprit notamment le fonctionnement du Gouvernement de Brâkmar, passant du Triumvirat aux dirigeants de la Cité ainsi que les nombreuses controverses autour de ceux-ci.

Après quelques heures de route, le convoi était aux deux tiers du chemin. C’est alors qu’un groupe de reconnaissance bontarien de quatre membres fit irruption. Il n’était pas rare que les deux cités envoient des groupes de ce genre en territoire ennemi afin de glaner des informations sur l’autre. Le groupe, qui était dissimulé grâce à la magie encercla le convoi. Les miliciens brâkmariens prirent aussitôt les armes à la main, prêt à se battre.

« -Brâkmariens ! Rendez-vous sans histoire ou vous périrez pour la gloire de Bonta ! Lança un des assaillants.
-La Gloire des bouseux plutôt ! Aux armes ! Répliqua la milicienne qui était aux côtés de Liziele. »

Sautant directement des charrettes, les soldats engagèrent le combat contre les bontariens... Sauf Liziele. Elle ne savait pas quoi faire et restait figée. Elle observait les combats et entendait le tintement du métal qui s'entrechoque en restant à côté du convoi lorsqu’un des bontariens se dirigea vers elle. Elle ne s’était jamais battue contre une autre personne. Elle était tétanisée. Le milicien continuait quant à lui de s’avancer vers elle, hallebarde à la main. Elle recula, mais se retrouva vite dos à dos avec la charrette.

« -Crève, pourriture de Brâkmar ! Scanda le milicien. »

Ce dernier se plaça devant elle. Il était bien plus grand qu’elle et dominait le champ de vision. Liziele était terrorisée. Il leva sa hallebarde, prêt à assener un coup direct sur la jeune fille. Dans un instant de lucidité, elle tendit les bras devant elle tout en concentrant son énergie afin de faire appel à la magie du temps. Une bulle translucide se forma alors autour d’elle, contrant le coup de son assaillant et lui renvoyant l’impact. Celui-ci, surpris par le contrecoup, tomba à la renverse, repoussé par sa propre force et lâcha son arme. La jeune xélor se concentra de nouveau afin de lancer un sort de Ralentissement sur le soldat. Elle se saisit ensuite de la dague qu’elle portait sur elle et se dirigea rapidement vers l’homme encore au sol. Elle marcha au-dessus de lui, ce dernier peinant à se relever, dû à la magie qui ralentissait fortement ses actions. Prenant la dague à deux mains, Liziele l’abattit sur le torse de son opposant, lui arrachant un cri de douleur distordu, déformant son visage et faisant gicler le sang sur ses mains. Elle s’assit à califourchon sur le milicien et assena un autre coup de dague. Puis un autre. Et encore un. Elle le martela de coup de dague, se laissant aller à une frénésie meurtrière.

Soudain, une main saisit son bras, l’empêchant de continuer. C’était la milicienne avec qui elle faisait route.

« -Eh eh, du calme gamine, il est mort la, c’est bon, tu peux t’arrêter. Lui dit-elle en la relevant. »

Essoufflée, elle reprit ses esprits et vit avec clairvoyance le cadavre au sol. Elle observa ses mains et ses bandelettes, imbibée de sang, les yeux écarquillés. Cette vision lui rappela l’incendie chez elle, le sang de sa sœur sur ses mains. Mais cette fois-ci, c’était elle qui était à l’origine de ce sang. Les habits blanc et bleu du soldat étaient noyés de rouge eux aussi. C'était la première fois qu'elle tuait quelqu'un. Ses mains tremblaient et elle lâcha la dague qui tomba au sol. Elle regarda autour d'elle et vit que les autres soldats de Bonta étaient eux aussi au sol, sans vie.

" -Et ben, pour une débutante, t'y à pas été de main morte toi dit donc. Dit la femme d'un ton amusé. Allez, on les embarque et on finit ce qu'on a à faire."

Les brâkmariens chargèrent les corps dans les charrettes et reprirent la route. Le groupe continua son voyage jusqu'à l'avant-poste puis prit le retour vers la Cité Sombre. Liziele ne décrocha pas un mot du voyage.

« -Qu’ai-je fait ? Pensa-t-elle. Comment … en suis-je arrivée à faire ça ? … »

Le convoi rentra finalement à Brâkmar et fit son rapport à Ely Manvell.

" -Une embuscade bontarienne hein ? Vous avez accompli la mission et êtes revenus en plus de me ramener leurs corps. Je suis très content ! Vous aurez droit à une journée libre pour le coup. Leur dis Ely, enjoué."

Liziele n'écoutait cependant que peu le chef de la cité. Elle revoyait cet homme qu'elle avait tué. Le visage déformé par la douleur, le sang partout, les tremblements dans ses mains. Cela la choquait et... en même temps, elle appréciait revoir les habits bontariens aspergés de sang. Le dégoût se transforma peu à peu en appréciation. Elle en redemandait. Elle voulait de nouveau ressentir ce frisson, cette adrénaline de prendre la vie d'autrui. Elle voulait de nouveau tuer.

" -Eh la morveuse, tu m’as entendue ?! J'ai dit du balai avant que je change d'avis que je ne t'envoie récurer les latrines de la ville entière ! Lui dit Ely d'un ton sec alors que le reste du groupe été déjà parti. Ah, et pour le sang, c'est de l'eau, du sel et du citron. Et me dit pas merci, j'ai pas envie de passer pour ta mère."

Elle sorti de la milice afin de rejoindre son logement.

" -Eh petite ! L'interpella une voix. C'était la milicienne avec qui elle avait accompli la mission.
-Vous... Répondit Liziele.
-Je m'appelle Joly. Et me vouvoie pas, je suis pas encore vieille et sénile. Ely m'a dit qui tu es et ton histoire, du moins dans les grandes lignes. Tu te démerdes pas mal pour une gamine dans ton genre.
-Euh... merci.
-Je fais partie de l'ordre de l'Esprit Malsain. T'en as déjà entendue parler ?
-On m'a juste dit les noms des ordres, c'est tout.
-En gros, l'Esprit Malsain forme des assassins qui agissent dans les ombres. Et j'ai comme le sentiment que c'est ce que tu recherches.
-Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
-Simple intuition féminine. Ou tes actions lors de l'embuscade. Toujours est-il que je te propose de rejoindre l'ordre. Si tu veux agir à ta guise au nom de Brâkmar, c'est le meilleur moyen.
-Et qu'est-ce que j'aurais à donner en échange ?
-Simplement fidélité et obéissance au maître de l'ordre. La même chose qu'avec Ely en soit.
-... Ça m'intéresse. Dit-m'en plus."


Chapitre cinq : Sanglante.

« -Ely, je te déteste … Murmura-t-elle.»

La jeune Liziele était allongée sur le lit, vêtue uniquement de ses bandelettes. Une odeur d’aphrodisiaque emplissait la pièce. Quelques bougies posées par-ci par-là éclairaient la chambre de leurs flammes vacillantes. Un homme bedonnant et gras s’approcha alors, portant uniquement un caleçon. Il affichait un sourire malsain et était presque au point de baver.

« -Eh eh eh, j’ai vraiment touché le gros lot ce soir. C’est que t’es sacrément mignonne toi ! S’exclama l’homme. »

Ce dernier monta sur le lit à quatre pattes et se mit au-dessus de la jeune fille. Il colla son visage au niveau du cou de Liziele et se mit à la renifler tout en baladant ses mains sur le reste de son corps.

« -Ah ah, on va bien s’amuser toi et moi ce soir. Susurra l’homme.
-Je te plais à ce point mon gros ? Répondit la jeune xélor de manière taquine.
-C’est pas tout les jours que j’ai la chance d’avoir des jeunes fraiches comme toi. Répondit-il en se collant à elle. Je sens que je vais vraiment me faire plaisir.
-J’espère que tu es prêt alors, ça va être une sacrée sauterie. »

La jeune fille mit ses mains sur le torse de l’homme et le repoussa légèrement.

« -Mais avant ça, j’ai une confidence à te faire. Lui dit-elle en le regardant droit dans les yeux à tout juste quelques centimètres de son visage.
-Oui, dit moi, tout mais fait vite que l’on puisse commencer. Balbutia-t-il en salivant.
-Ely Manvell te présente ses salutations… et ses condoléances. Lui répondit-elle en changeant complètement d’attitude et sur un ton grave.
-Que… quoi ? Interrogea l’homme. »

Le visage de l’homme se déforma alors instantanément, lui arrachant un cri aussi surpris qu’étouffé. Une aiguille de Xélor magique venait de le transpercer de part en part de la nuque jusqu’au cou, s’arrêtant à peine un centimètre du nez de la jeune disciple, éclaboussant son visage et ton torse de sang. L’aiguille commença alors à se dématérialiser, laissant apparaître un trou béant d’où se mit à couler lentement plus de sang. Liziele rétracta alors sa jambe droite, appuya son pied sur le ventre de l’homme désormais sans vie et le repoussa, le faisant rouler sur le côté et tomber du lit dans un fracas sourd.

« -Immonde gros porc… J’aurais tout de suite dû saigner ce bâtard comme un Cochon de Farle qu’il était. S’exprima-t-elle avec dégout. »

Elle descendit alors du lit et alla chercher son chapeau et sa cape qui étaient posés sur une chaise. Après s’être rhabillée, elle concentra alors ses pouvoirs et fit quelques signes de mains afin d’invoquer un Cadran au sol. Elle fit rouler le corps sans vie de l’homme sur celui-ci, puis le fit légèrement léviter au-dessus du sol. Elle sortit alors de la maison où elle se trouvait.

Il était aux alentours d’une heure du matin, les rues de Brâkmar étaient calmes à cette heure-ci. Liziele se dirigea alors vers une dragodinde qui attendait attachée à un piquet, suivie par son cadran. Elle fit s’allonger la créature et fit en sorte de charger le corps sur elle, non pas sans mal. Une fois cela fait, elle fit disparaître son cadran qui s’évapora en une légère poussière magique. Alors qu’elle était prête à repartir, elle retourna dans la maison, précisément dans la chambre. Elle saisit un chandelier de trois bougies qu’elle lança sur le lit. Ce dernier commença à s’enflammer petit à petit. Elle ressortit alors et retourna vers la dragodinde sur laquelle elle monta à son tour. D’un claquement de guide, la monture partit alors au trot. Liziele se retourna et vit une fumée noire sortir par les fenêtres. Elle prit alors la direction de la milice.


Arrivée au quartier général, elle descendit de sa monture et la saisit par le guide afin d’aller se présenter devant Ely Manvell.

« -Ah, voilà mon tofu préféré. Alors, tu t’es occupée de cet aristocrate qui complotait contre moi ?
-Le voilà ton complot. Répondit-elle en désignant le cadavre sur la dragodinde.
-Je t’avais dit de me ramener uniquement sa tête, j’ai pas besoin du reste.
-Désolé, ce n’est pas encore moi qu’on appelle La Bouchère de Brâkmar. Tu m’as demandé de te le ramener mort. Voilà qui est fait. Je te laisse le plaisir d’en faire ce que tu veux.
-Et tu n’as laissée aucune trace j’espère ?
-Tu peux peut-être voir l’incendie d’ici en sortant.
-Bien, très bien. Je suis fier du travail que tu accomplie pour moi.
-Dit plutôt que tu es bien content de me refiler tout les salauds dans le genre.
-Allons allons. Ça fait maintenant plus de trois ans que tu fais du très bon travail pour moi. Bien que tu ne sois toujours qu’un tofu insignifiant, tu m’es utile.
-Hmpf. Fais comme tu veux.
-À la bonne heure. Tiens, voilà ta prochaine mission. Dit-il en tendant un parchemin relié et scellé. Et je crois que quelqu’un te cherchait. Allez, maintenant, rentre chez toi et plus vite que ça. »

Liziele se saisit du parchemin que lui tendit Ely puis s’en alla, laissant la dragodinde sur place. Elle se dirigea alors vers son habitation, qui se situait dans le centre-ville, non loin de la Milice. Arrivée chez elle, elle constata que la porte n’était pas verrouillée, ce qui n’était pas normal car elle fermait toujours en partant de chez elle. Elle saisit de la main droite une dague qu’elle dissimulait sous ses bandelettes et entra prudemment. Après avoir passé et refermée la porte derrière elle, elle s’avança vers la pièce principale. Arrivée au cœur de la pièce, elle entendit un très léger craquement derrière elle, causée par le plancher en bois. Renforçant sa poigne, elle fit volte-face, le bras levé à mi-hauteur prête à asséner un coup de dague. En une fraction de seconde, une main vint la serrer au niveau du poignet, la désarmant et l’entrainant dans son mouvement, lui faisant faire un tour sur elle-même. L’individu appliqua alors rapidement une clé de bras dans son dos, la privant de son bras droit et plaça aussitôt la dague sous sa gorge.

« -Allons ma jolie, c’est pas encore ça le combat rapproché. Lui dit à l’oreille une voix féminine.
-Dit plutôt que tu profites de ma petite taille et de ma faible force. Répondit calmement Liziele.
-Profiter de toi ? Ce serait quand même très vilain d’abuser d’une aussi jolie fleur que toi. Répondit l’individu en rigolant. »

La femme relâcha sa prise tout en rendant la dague à la jeune fille.

« -La prochaine fois Joly, assieds-toi directement plutôt que de te dissimuler. Dit la disciple de xélor en se dirigeant vers la table au centre de la pièce et en s’asseyant à une chaise.
-Huh huh, tu sais très bien que je suis disciple de Sram, c’est naturel chez moi. Lui répondit Joly en la rejoignant. Alors, rentrée de mission ?
-Peuh, m’en parle pas. Un aristocrate pédophile. Et gros en plus de ça. J’ai cru que j’allais gerber en étant avec lui.
-Ah ah, Ely te refile vraiment les pires missions. Mais au moins, tu progresses vite dans son estime avec ce genre de chose.
-Tu parles, il m’exploite ouai. Tiens, à peine finie qu’il m’en refile déjà une autre. Pesta-t-elle en lançant sur la table le parchemin que le chef de la cité lui avait donné.
-Fais voir ça. »

Joly se saisit du parchemin et le déroula afin de le dire. Son expression changea et prit un air à la fois dubitatif et inquiet.

« -Un problème ? Questionna Liziele.
-Étrange cette mission. Il te demande d’aller récupérer un de nos soldats qui a été capturé et enfermé dans la prison de Bonta.
-En plein cœur de la ville ? Risquée comme mission ça.
-Encore il me l’aurait donnée, j’aurais pu comprendre, mais à toi … Enfin, ça tombe bien, je dois moi-même me rendre à Bonta pour l’Ordre. Je t’accompagnerais, ce sera plus sûr.
-Du moment que ça ne te gêne pas dans tes missions, fait comme tu veux. D’ailleurs, si tu étais là à m’attendre, c’est que tu voulais me parler de quelque chose ?
-Oui … Tu sais, je vais avoir trente-cinq ans. Pas que je n’aime pas servir Brâkmar bien au contraire, mais j’aimerais bien pouvoir calmer un peu le jeu et me poser un peu, voir même fonder une famille.
-C’est bien pour toi. Mais avec tes antécédents, tu vas devoir partir loin si tu ne veux pas de potentielles représailles.
-Ce n’est pas un soucis ça. Mais le sujet n’est pas là. Ça fait plus de trois ans qu’on se côtoie toi et moi, que je t’ai prise sous mon aile et que je t’ai vue grandir et évoluer. Et je tiens à cela.
-Je vois pas où tu veux en venir.
-Dès qu’on s’est connues, tu m’as racontée en détails ton histoire. Et bien que ça puisse paraître étonnant, je me suis attachée à toi.
-… .

-Je n’ai personne dans ma vie et je n’ai pas spécialement la motivation de chercher. C’est pourquoi j’ai une proposition à te faire : Si tu es d’accord, je peux t’adopter et faire que tu sois officiellement ma fille. Ça me ferait vraiment plaisir.
-Je … Je sais pas … Bégaya Liziele, très troublée. Pourquoi tu veux faire ça … pour moi ? …
-Je te l’ai dit : Je me suis attachée à toi. Tu n’étais pas destinée à être dans cette ville froide, à rejoindre la Milice aussi jeune. La vie à été injuste avec toi, et bien que je ne puisse pas changer ton passé, je veux au moins faire en sorte que ton avenir soit un peu plus clair. Je veux prouver que même à Brâkmar, il est possible d’avoir une vie heureuse.
-Mais j’ai … J’ai déjà tout perdue une fois … Il y a trop de risque, je ne veux pas avoir à subir ça à nouveau …
-Tu n’auras pas à t’en faire ni à me protéger. C’est moi qui te protégerais. Comme une mère protège son enfant. »

Joly se leva et se dirigea vers la jeune fille qu’elle prit dans ses bras.

« -Je veux qu’on soit ensemble toi et moi, que tu puisses de nouveau te dire que tu as une famille. Que tu n’es pas seule. Qu’en dis-tu ?
-… Merci Joly. Répondit la disciple de Xélor en sanglotant doucement.
-C’est moi qui te remercie. »

Pour la première fois en plus de trois ans, Liziele ressentit de la joie au fond d’elle. Elle qui avait tout perdue et s’était retrouvée à devenir une assassin de Brâkmar, elle avait la possibilité de remonter la pente. Bien qu’elle pensait aux conséquences que cette décision pouvait impliquer, en ce moment même, elle était suffisamment heureuse pour en faire abstraction.

« -Allez, file te coucher, il est tard et on a une mission demain. Je passerais te chercher. Dit Joly offrant un sourire sincère à la jeune fille. »

Liziele raccompagna Joly et alla s’allonger dans son lit, le cœur léger et apaisé.



Chapitre six : Perdue.

11 Juinssidor 639. Vingt-trois heures. Joly arriva chez Liziele afin de partir pour leurs missions respectives au cœur de Bonta. Bien que les deux femmes se soient préparées pour leur escapade à la Cité Blanche, il allait leur falloir être discrètes et rapides. Joly devait se rendre à la Tour de Bonta afin d’y récupérer des documents importants. Quant à Liziele, elle devait pénétrer dans la Milice elle-même et descendre aux prisons qui se trouvent sous celle-ci. Autant que possible, elles devaient éviter l’affrontement, il serait beaucoup trop dangereux d’avoir à combattre là où se trouvent les meilleurs combattants de Bonta.

Après avoir vérifiées une dernière fois leurs équipements, le duo se dirigea vers le zaap de Brâkmar et emprunta le portail magique. En un clignement d’œil, elles sortirent de l’autre côté du portail et débarquèrent dans les Champs de Cania, non loin de leur objectif. A partir de la, elles devaient continuer à pied en étant les plus discrètes possibles, la présence de gardes bontariens étant plus fortes dans cette région. Elles profitèrent de l’obscurité de la nuit pour avancer rapidement jusqu’à une des entrées de la ville.

Joly, en tant que disciple de Sram, utilisa ses pouvoirs afin de se rendre, elle et Liziele, invisibles tant qu’elles ne feraient pas autre chose que se déplacer. Elles se dirigèrent alors avec précaution vers le centre ville. Leur première destination était tout d’abord la Tour des Ordres, afin de récupérer les documents en premier lieu. Arrivée devant cette dernière, seuls deux gardes surveillaient l’entrée. Les deux jeunes femmes les assommèrent en silence, brisant leur invisibilité, puis entrèrent dans la Tour. Celle-ci était vide en pleine nuit, ce qui était profitable afin de rechercher les documents plus tranquillement.

Après une petite dizaine de minute à parcourir les étages, elles finirent par trouver ce pour quoi elles étaient venues. Elles décidèrent donc de sortir et de se rendre à la Milice. Joly réappliqua son invisibilité afin de progresser sans encombre. En sortant, elle remarqua qu’un des deux gardes étaient toujours au sol. Cependant, l’autre avait disparu. Il s’était probablement réveillé et était parti alerter d’une intrusion à la Tour, ce qui n’était pas forcément une mauvaise chose pensa-t-elle. Cela ferais peut être sortir du monde de la Milice, ce qui leur faciliterait la tâche.

Bien que la Tour fût relativement facile d’accès, c’était tout autre chose pour la Milice. Même à cette heure tardive de la nuit, il restait pas mal de monde et d’activité. Les deux femmes avancèrent prudemment, faisant attention à ne toucher personne sous peine de se révéler instantanément. Alors qu’elles passaient le hall d’entrée, les deux compères s’arrêtèrent net. En face d’elles se trouvait
Liamandroc, un des dirigeants de la Milice de Bonta. C’était un homme d'âge moyen, facilement reconnaissable aux armoiries de Bonta qui ornaient ses habits. Il ne semblait pas avoir vu les deux femmes, qui se collèrent contre les murs chacune d’un côté afin de le laisser passer.

Alors qu’il avançait calmement à mi-chemin, un autre homme apparu au bout du hall. Il portait une mitre ainsi qu’une soutane rouge. Liziele le reconnu aussitôt. Il s’agissait du Général Andris. L’homme qui était à la tête de l’attaque en Amakna, le 26 Flovor 636. Son sang ne fit qu’un tour. C’était à cause de cet homme que sa vie était devenue ce qu’elle était. Tout était de sa faute. Elle bouillonnait de rage. Il était là, à quelques pas d’elle. Elle pouvait lui sauter dessus en un instant, et obtenir sa vengeance. Tout pouvait finir à cet instant précis. Elle mit la main sur la dague qu’elle transportait, prête à lui sauter dessus. Joly, qui pouvait voir les cibles qu’elle rendait invisible, l’aperçue et compris tout de suite l’idée de la jeune fille. Elle prit alors un énorme risque et traversa le couloir en un éclair, passant juste entre les deux hommes, et plaqua Liziele contre le mur afin de l’empêcher de commettre l’irréparable. Liamandroc s’arrêta et se retourna alors.


« -Oh, c’est vous Général Andris. M’accompagneriez-vous ? Un milicien vient d’arriver et il se serait fait assommer.
-Encore un coup de ces sales brâkmariens je présume ? Ils n’en finiront donc jamais. Je vous suis. Répondit-il en rattrapant l'homme. »

Les deux hommes finirent par sortir de la Milice. Joly attendit qu’il n’y ait plus personne dans le hall pour relâcher son emprise.

« -Liziele, on est pas là pour ça. On a une mission à accomplir. Lui murmura-t-elle.
-Mais c’est lui qui-
-Je sais bien. L’interrompit-elle. Mais même si tu le tuais, ça ne ferais qu’aggraver les choses pour nous et pour Brâkmar.
-Tu veux que je renonce à me venger c’est ça ?!
-Je ne dis pas ça. Mais ce n’est juste pas le moment ni l’endroit. Allez viens, on n’est pas en sécurité ici. Finissons vite et on en reparlera après être rentrées.
-… D’accord. »

Liziele rangea sa dague et les deux femmes reprirent la direction de la prison. Une fois passée la salle d’armement, elles descendirent les escaliers menant aux geôles, en assommant au passage un garde en haut de ceux-ci. Arrivée en bas, elles neutralisèrent un autre garde en se rendant visibles. Le milicien qui était enfermé s’approcha de la grille qui formait sa cellule.

« -Ah, voila les renforts. Je savais qu’on ne me laisserait pas croupir ici. Lança-t-il d’un ton soulagé.
-Si t’avais pas merdé, ça aurait été encore mieux. Répondit sèchement Joly. Comment tu t’appelles ?
-Astaldo, disciple de Crâ.
-Bon, comment on te sort d’ici ?
-Le levier pour ouvrir la cellule est dans la pièce à côté mais il y a personne, ils y vont que pour faire sortir quelqu’un.
-Très bien. Liziele, vas-y. On le sort de là et on fout le camp. Dit-elle à destination de la jeune disciple de Xélor. »

La jeune fille s’exécuta et entra prudemment dans la pièce voisine. Il faisait sombre et la pièce était humide mais elle distingua un levier fixé sur le mur adjacent à la cellule. Elle alla actionner ce dernier. Elle entendit de l’autre côté le bruit de la grille s’abaissant. Elle retourna donc dans la première pièce. La cellule était désormais ouverte et Joly et Astaldo étaient prêts à repartir. Le petit groupe, après avoir laissé la disciple de Sram appliquer son invisibilité sur tout le monde, repris le chemin de la sortie au pas. Ils reprirent le même chemin qu’à l’aller et se dirigèrent vers le hall menant hors de la Milice.

C’est à ce moment que des sirènes se mirent en marche. L’alerte d’une intrusion venait d’être donnée. Des soldats passèrent en courant en direction de l’intérieur de la Milice, bousculant le groupe au passage et révélant leur présence.


« -Le prisonnier !! S’exclama un des miliciens. Ce sont ses complices ! Arrêtez-les !! »

Alors que d’autres miliciens commençaient à affluer, Joly lança au sol une boule blanche de la taille d’une pomme, créant instantanément un énorme nuage de poussière et de fumée, perturbant la vue de tous les soldats.

« -Tout droit vers la sortie ! Cria-t-elle à ses deux compagnons.
-Ne les laissez pas s’échapper ! Lança un autre milicien. Prévenez ceux aux sorties ! »

N’ayant pas d’autres choix, le groupe fonça droit devant eux, renversant les soldats gênants au passage. Ils finirent par sortir du bâtiment. Malheureusement, ils étaient désormais à la vue de tout le monde.

« -On décampe avant que la brume ne se dissipe ! Lança Joly. »

Le trio se mit à courir le plus vite possible à travers la ville, passant de rue en rue en direction de la sortie Sud de la ville, afin d’atteindre les champs de Cania. L’obscurité n’aidait pas beaucoup à se repérer mais elle permettait au moins d’être plus difficile à repérer. A intervalle régulier, des flashes de lumières illuminaient le ciel, crées par des flèches explosives. Le groupe continua malgré tout, n’ayant pas d’autres possibilités de s’échapper. Après quelques courtes minutes à déambuler à travers les différents quartiers, ils finirent enfin par arriver à la sortie de la ville. Malheureusement pour eux, un groupe de miliciens étaient déjà en place à les attendre. Derrière eux se faisaient entendre le bruit de leurs poursuivants qui arrivaient inévitablement vers eux.

« -Et merde, ils ont été plus rapides… Pesta Joly.
-Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Interrogea Astaldo.
-Je vois qu’une solution. Répondit Liziele en lançant un regard incertain à Joly.
-Tu es sûre de toi ?
-Je serais sûre qu’après avoir essayée. »

La jeune disciple de Xélor invoqua d’abord un cadran face à la sortie afin de se protéger derrière celui-ci. Elle se concentra alors grandement, et après quelques secondes, fit apparaitre dans un éclair de lumière violette une Synchro, une aiguille de Xélor faisant la taille d’une maison aux pouvoirs très puissants. Liziele repris un instant son souffle, l’invocation d’une telle puissance étant relativement épuisante. Alors que les miliciens avaient les yeux rivés sur l’invocation, la jeune fille fit signe à ses deux compagnons de se regrouper avec elle derrière le cadran. Puis en à peine un clignement de paupières, la Synchro disparu de son emplacement pour se retrouver en plein milieu des lignes ennemies. Elle se mit alors à vibrer de plus en plus fort, jusqu’à imploser dans une formidable explosion magique, créant un souffle d’énergie repoussant tout autour d’elle et soulevant un énorme nuage de poussière. Même en étant protégé derrière le cadran, le groupe du résister pour ne pas se laisser emporter.

Alors que le choc de l’explosion était passé et que la poussière retombait, la plupart des soldats étaient au sol, libérant la sortie. Les trois brâkmariens se remirent alors en route en direction du zaap qui n’était plus très loin dans les Champs de Cania. Mais leur périple n’était pas fini. Derrière eux s’étaient postés les archers de Bonta, bandant leurs arcs et décochant des salves de flèches explosives qui venaient s’écraser au sol tel des mortiers, soulevant des gerbes de terre et de poussières, les forçant à avancer en zigzag tandis que des flèches plus classiques sifflaient à leurs oreilles. Les minutes étaient interminables et le temps semblait s’arrêter à chaque explosion.

Liziele, qui était suivie par Joly, sentait la fatigue provoquée par l’invocation de la Synchro. Alors qu’elle continuait de courir, elle fut prise d’une migraine lui faisant tourner la tête un court instant, ce qui l’a fit tomber à quatre pattes. Joly accourue derrière et l’aida à se relever rapidement. Cependant, durant cette manœuvre, une flèche vint se planter dans l’épaule droite de la disciple de Sram, l’écroulant à son tour. Elle cassa en partie la tige de la flèche d’un coup sec, passant outre de la douleur. Les deux femmes s’aidèrent mutuellement à se relever et reprirent leur chemin. Après ces quelques minutes de courses effrénées à travers les champs, le groupe arriva finalement au zaap qu’ils traversèrent sans hésitation. Ils débarquèrent alors en plein cœur de Brâkmar, passant du vacarme des explosions au silence total de la nuit. Ils avaient réussis leur mission.

Alors que les trois compères d’un soir soufflaient enfin, Joly s’écroula au sol.


« -Eh, qu’est-ce que t’as ?! Lui demanda Liziele en se mettant à genou à côté d’elle. »

Astaldo vint alors se placer à côté d’elle et observa la pointe de la flèche qui était encore planté dans l’épaule. Il la retira avec précaution et passa avec précaution sa langue sur la pointe, avant de recracher par terre.

« -C’est une flèche empoisonnée. Lança-t-il le regard bas.
-Et qu’est-ce qu’on peut faire ? Lui demanda Liziele visiblement paniquée.
-Malheureusement, je pense que c’est trop tard. Si l’antidote n’est pas administré dans les quelques secondes suivant l’injection du poison, celui-ci se répand trop vite et est trop agressif pour pouvoir le contrer.
-Non ! Je suis sûre qu’on peut faire quelque chose ! Les Eniripsa doivent bien pouvoir faire quelque chose !
-Aussi bon soigneurs peuvent-ils être, les poisons Crâ sont presque aussi bon que ceux de Sram. Sans intervention immédiate, c’est très compliqué. Emmenons la quand même à la Milice, ils auront peut être une solution. »

Ils emmenèrent donc avec précaution la jeune femme auprès des soigneurs Eniripsa. Seulement, le verdict de leur côté était le même. Ils placèrent Joly dans une chambre et lui donnèrent des anti-poisons. C’était la seule chose qu’il pouvait faire pour l’aider. Liziele resta à son chevet toute la nuit. Chaque minute, chaque heure qui passait, elle espérait son réveil. Elle espérait que son corps battrait le poison et qu’elle reviendrait. Chaque seconde paraissait une minute, chaque minute paraissait une heure. L’attente était longue et difficile, et la jeune fille rageait contre son impuissance et son incapacité à faire quoique ce soit pour aider son amie.

Malheureusement, Joly ne passa pas la nuit. Le poison fut plus fort et elle décéda quelques heures plus tard.



Chapitre Sept : Nouvelle vie.

Une semaine après les évènements de Bonta, après que Joly fut enterrée, Liziele se retira de la milice active de Brâkmar. Elle prêtait toujours allégeance a la Cité Sombre, mais elle ne s’occupait plus de missions pour Ely Manvell ni pour l’Ordre. Après avoir pris cette décision, elle décida de partir loin de la Guerre des Cités, de prendre un retour à une vie plus calme. Une vie solitaire où elle ne s’attacherait à rien ni à personne, où elle ne risquerait pas de perdre quoique ce soit.


Pour ce faire, elle se lança dans un Tour du Monde des Douze, afin de l’explorer dans son intégralité, de découvrir tout ses recoins et de se forger une expérience solide. Elle décida de commencer celui-ci en se rendant à Astrub, la Cité des Mercenaires.

Alors qu’elle se baladait dans les rues de la vie, elle croisa quelque chose qu’elle n’avait jamais vu jusque là. Devant une grande bâtisse se tenait un homme arborant un grand chapeau de paille ainsi que des habits assez simples mais de bonne facture. La différence venait des larges ailes en bois qui se tenait dans son dos. Liziele avait déjà pu observer les ailes de puissants brâkmariens ainsi que celles des bontariens mais elle n’avait cependant jamais aperçu de telles ailes en bois. Intriguée, elle décida d’aller à la rencontre de cette personne.

« -Salutations jeune disciple de Xélor ! L’interpella l’homme.
-Bonjour. Lui répondit poliment la jeune fille. Excusez-moi de la question, mais d’où viennent ces ailes que vous arborez ?
-Ah, vous vous dires les Elytres. Ce sont celles du clan Selenytes, les mercenaires d’Astrub. Je suis moi-même un Grand Maitre du clan. Se présenta-t-il en s’inclinant légèrement.
-Je m’appelle Liziele. Répondit-elle en le saluant à son tour.
-Ravie de faire votre connaissance Liziele.
-De même. Alors vous êtes des mercenaires ? Que faites-vous concrètement ?
-Et bien, nous sommes aux services des habitants de ce monde qui ne prennent pas part à la Guerre qui fait rage entre Bonta et Brâkmar en réalisant différents services pour eux contre une rémunération, tel que des contrats d’accompagnements dans diverses régions de ce monde ou dans des donjons. Il nous est aussi possible d’accepter des contrats visant directement des membres des Milices des deux grandes cités, si bien sûr les raisons d’une telle attaque sont valables.
-Je vois. Dommage, cela aurait pu être sympa, mais ce n’est pas pour moi. Lui dit-elle en montrant une lettre sur laquelle était apposé le sceau de la Cité Sombre.
-Oh, vous êtes affiliés à Brâkmar. Sachez dans ce cas que le chemin vers la neutralité n’est pas compliqué. Au château d’Amakna, il vous est possible de rompre votre contrat pour quelques kamas et ils se chargent de tout pour vous.
-Je ne sais pas. Je ne suis pas prête à quitté cette ville. Elle m’a tant apportée. Et je ne suis pas sûre d’avoir suffisamment d’expérience pour être mercenaire.
-Sachez que nous étudions toute candidature déposée dans notre bâtiment, juste derrière moi. Si un jour vous vous sentez de nous rejoindre, n’hésitez surtout pas.
-Merci. J’y penserais. »

La jeune fille salua l’homme et repris son chemin. Mercenaire ? Au final, qu’avait-il de différents de la Milice de Brâkmar pensait-elle. Dans l’état actuel des choses, elle ne voulait plus de missions, plus devoir suivre des ordres. Elle voulait juste être seule et vivre sa vie comme elle l’entendait.

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Premier Octolliard 648.

Liziele sortie du zaap d’Astrub. C’était la première fois en neuf ans qu’elle n’était pas venue dans cette cité. Beaucoup de choses s’étaient passées durant toutes ces années. La redécouverte de l’Ile de Frigost, l’Edit de Vhel, l’apparition des Alliances ainsi que l’arrivée de nombreux disciples affiliés a différents dieux. La jeune fille, désormais âgée de vingt-quatre ans, avaient comme elle le voulait le Tour du Monde, atteignant le deux-centième cercle et continuant même d’aller au-delà. Elle avait accomplie beaucoup de choses, voyageant même dans d’autres dimensions et rencontrant les représentants des dieux eux-mêmes. Elle était aujourd’hui une jeune femme sage et en paix avec elle-même.

Elle se mit alors à faire le tour de la ville qui n’avait définitivement plus le même visage qu’a l’époque. Elle passant devant une vieille bâtisse abandonnée dont elle se rappelait. C’était l’ancien quartier général du clan Selenytes. Malheureusement, tous les clans mercenaires furent désofficialisés par Fallanster, frère et conseiller du roi Allister a la fin de l’an 642.

« -Dommage. Pensa-t-elle. Ça aurait pu être une bonne opportunité maintenant. »

Alors qu’elle observait la bâtisse, elle aperçu un parchemin collé à celle-ci. Celui-ci était propre et neuf, il était récent.

« Avis à la population,

Prochainement, notre nouvelle permanence ouvrira ses portes juste au Zaap de la cité d'Astrub.

J'invite également tous les anciens Selenytes à me rejoindre, si tel serait leur souhait. En regard de leurs bons et loyaux services, une réintégration pourrait facilement avoir lieu, des postes clés sont à pourvoir.

Le Clan est en restructuration, dans quelques temps les locaux seront retapissés et les recrutements pourront commencer.

L'âme et la mémoire du Grand Maître Dezhâmes »

« -Oh, voilà qui est intéressant. Allons faire un tour. »

La jeune femme se dirigea donc à l’adresse indiquée
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