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 Maugrim : L'arène

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AuteurMessage
Maugrim
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Maugrim


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Selenyte de grade : Maugrim : L'arène Mrien
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MessageSujet: Maugrim : L'arène   Maugrim : L'arène Icon_minitime10/18/2012, 23:35

Tout autour de moi l’éclat de la foule m’entourait, ce sentiment d’être invincible, intouchable, d’être plus qu’un homme…presque l’égal d’un dieu.

...presque.

La brulure de mon bras droit. Le poids de cette épée dans ma main, mon regard, plus dur que le plus dur des aciers. Ma volonté, inflexible. Vivant, infiniment vivant, pour combien de temps ? Infiniment vivant et peut être plus jamais...peut être.

Presque l'égal d'un dieu, oui c'était cela.

Malgré ma peau couverte de sueur et poisseuse de sang, mon bras qui me lançait, les écorchures et les éraflures courant et serpentant sur mon corps comme de mauvaises échardes enfoncées dans ma chair, j’étais prêt à me battre, en cet instant toutes les éventualités les plus folles me semblaient réalistes. Mon imagination s’envolait, suivie de près par les cris de cette masse en soif de morts.

La clameur des spectateurs m’avait élevé au-dessus de ma condition d’homme, de ma condition d’esclave, j’avais été moins qu’un esclave, un simple voleur. Une exécution brutale mais sans douleur m’était promise, on m’avait offert une alternative, on me l’avait offerte avec un sourire carnassier et sournois.

Le colisée.

Six combat durant je m’étais battu, six combats durant j’avais vaincu, six combats durant la ferveur des simples gens avides de sang avait grandi, de simples murmures admiratifs les applaudissements étaient nées, grandissant en un tumultueux enthousiasme pour leur nouveau champion.

Mon septième adversaire été étendu devant moi, sur le sol sableux de l’arène de Brâkmar. Il s’était bien défendu, mais il n’avait pas fait le poids. Il était étonnamment jeune. Ces innocents yeux bleus criaient l’injustice d’une mort prochaine et prématurée.

Le fils de mon épée sur la gorge, tout mouvement lui était interdit, déjà, un filet de sang perlait, traçant une petite rigole pourpre le long de son cou.

Rigole pourpre…voilà le pâle reflet des ruisseaux de sang qui avait coulés des têtes décapitées de mes anciens adversaires, qui n’étaient maintenant plus que de vague trace de pourpre absorbées par le sable chaud.

Moi, à genoux au-dessus de lui, je le regardais. Je l'écrasé de ma présence. Mon ombre étendue sur celle qu'il n'était plus que de lui même. Avais-je eu de la pitié dans mon regard, mes yeux noirs corbeaux avaient-ils laissaient apparaitre un peu de compassion alors que je savais sa mort proche ?

De fois je me forçais à le croire, comme pour me rassurer. Des fois je me forçais à croire que la dernière chose qu’il ait vue soit un regard implorant le pardon, un regard d’altruisme.

...Et. Des fois la réalité revenait au galop, ses vagues glaciales qui venaient se jeterà l'assaut du rocher de ma conscience, l'érodant au fils du temps.

A quel stade peut-on considérer qu’un homme a perdu de son humanité, qu’un homme se transforme en une bête carnassière et meurtrière ?

Le jeune homme releva un peu la tête pour me plonger ses yeux dans les miens, nos regards se rencontrèrent, s’accrochèrent, pour ne plus se détacher. Je savais ce qu’il lui arriverait. Ce public décadent était impitoyable avec les perdants. Leurs vices répugnants les poussaient à venir contempler la mise à mort des leurs. De leur propre race. Ce regard, ne ne pouvais plus le supporter, une seule façon d'y mettre fin.
Le public avide de carnage criait et huait ce perdant, trop faible pour tuer. Son destin était tout tracé.

Puis trois coups de tambours résonnairent. Trois coups sonnant comme une fin, ces trois coups annonçaient l’heure du vote.

La foule s’immobilisa aussitôt….

Quelques secondes de silences assourdissant, le sang battait mes tempes de plus en plus fort. Une goutte de sueur vient à perler sur mon front, coulant le long de ma joue, passant par la commissure de mes lèvres.

Puis les murmures malsains montèrent comme une nuée d’insecte en colère. Les chuchotements vicieux clamaient tout bas ce que tout le monde pensait haut et fort.

Un homme se leva et pointa son pouce vers le bas, cette homme avait certainement des enfants, le jeune homme à ma merci pourrait être son fils. Pourtant son regard était dur et froid…inhumain.

Puis une personne à sa gauche l’imita, puis un autre et encore un autre. Ce fut une vague déferlante de mains vengeresses qui se précipitait sur les gradins. Ces sers de rapaces griffaient l'air en quête d'une carcasse.
Bientôt une majorité écrasante de personne avaient votés.

Je détournais les yeux du condamnée, par peur de ce que je pourrais y lire.
Pour vivre il faut avancer, à tous prix. Car la vie n'a pas de prix, et j'étais prêt à tout pour sauvegarder la mienne.

Je ne vis pas son sang couler quand mon épée perfora sa gorge.
Je n'entendis pas le cris de victoire des spectateur dans les gradins.
Mon regard était déjà posé vers l’avenir.
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